Grève à Air France, 12e jour, acte II : le projet Transavia Europe enterré, de difficiles négociations doivent se poursuivre vendredi à partir de 15 heures entre la direction et les pilotes, déterminés à imposer leur vue sur Transavia France, la low cost hexagonale.
«Aucun pilote d'Air France n'acceptera de partir chez Transavia si on lui impose la conclusion d'un nouveau contrat de travail Transavia». Inflexibles, les syndicats n'entendent pas lever leur préavis de grève tant que cette demande sera rejetée.
Ils réclament l'instauration d'un «contrat unique» pour tous les pilotes naviguant au sein du groupe Air France KLM (dont Transavia est une filiale), proche du modèle en vigueur chez Air France.
Une exigence «totalement contraire» au projet Transavia France, a tranché le conseil d'administration d'Air France-KLM, réuni jeudi soir, qui a accordé son «plein soutien» à la direction. Impossible, selon elle, de faire du low cost en conservant les règles traditionnelles qui régissent les compagnies classiques.
Et le groupe franco-néerlandais, numéro deux européen derrière l'allemand Lufthansa, n'entend pas sacrifier ses ambitions dans le transport aérien à bas coût, où se nichent des «opportunités de croissance» selon le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac.
«Contrat unique»
Son plan stratégique «Perform 2020», qui prendra en janvier le relais du plan de restructuration «Transform 2015», vise à tenter de combler le retard pris face à Ryanair et easy