Si Manhattan était un pays, ce serait l’un des plus inégalitaires de la planète. Selon une étude du Census Bureau, le bureau du recensement américain, le quartier de New York possède un triste record : celui de la plus grande fracture entre les riches et les pauvres aux Etats-Unis. En 2013, les revenus des 5% les plus riches ont ainsi augmenté de 9%, pour s’élever en moyenne à 864 394 dollars (681 195 euros) par an, soit 88 fois plus que les revenus des 20% les plus pauvres !
L’étude, qui couvre la dernière année de l’administration Bloomberg, souligne notamment que le dynamisme retrouvé du secteur bancaire et le retour des bonus mirobolants ont largement profité aux plus aisés des New-Yorkais, alors que certains des salaires perçus ont atteint le niveau d’avant la crise de 2008. Pour expliquer les disparités, plusieurs associations new-yorkaises pointent aussi du doigt le manque de logements sociaux et à loyer modéré à Manhattan. Le nouveau maire, Bill De Blasio, en a fait l’une de ses priorités lors de son élection en novembre 2013 mais n’a, pour l’instant, pas beaucoup progressé. Les loyers de Manhattan sont parmi les plus chers du monde et ne cessent d’augmenter, alors que 45% des foyers new-yorkais dépensent déjà plus de 35% de leurs revenus pour leur logement.
Seule petite bonne nouvelle : le revenu médian dans toute l'agglomération new-yorkaise est passé de 51 640 à 52 223 dollars (40 697 à 41 156 euros) par an. Mais 21% des New-Yorkais vivent toujours en dessous du seu