La grève des pilotes d’Air France se poursuit pour le 13e jour samedi avec à peine la moitié des vols assurés, sans aucune perspective de sortie de crise après le refus du gouvernement et de la direction du groupe de nommer un médiateur.
Avec 54% de ses pilotes en grève, la compagnie prévoit d’assurer dimanche un peu moins de la moitié (45%) de ses vols, un taux moindre que samedi car les vols opérés par sa filiale Hop! sont également moins nombreux ce jour-là.
Malgré les pressions pour cesser le mouvement, dont un nouvel appel du Premier ministre Manuel Valls à arrêter une grève «insupportable», les pilotes ont récusé les dernières propositions de la direction.
Syndicats et direction se renvoient dos à dos et s’accusent mutuellement de refuser toute concession et, comme au premier jour, les grévistes restent majoritaires samedi, à 57%, selon la compagnie aérienne.
Samedi matin, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire) a assuré à l'AFP avoir proposé une solution de sortie de crise dans laquelle les pilotes faisaient des «concessions»: elles sont, selon lui, sur la table depuis quelques jours mais auraient été bloquées par Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air-France-KLM dont l'Etat détient 16%.
«Les pilotes faisaient de grosses concessions en acceptant les conditions de travail de Transavia, mais demandaient en échange un contrat de travail unique», a expliqué le porte-parole du syndicat, Guillaume Sch