Ciel couvert à Air France en dépit de la reprise des vols ce mardi, après quinze jours de quasi gel du trafic. «C'est un grand soulagement, dit à Libération Béatrice Lestic, la déléguée CFDT. Mais il y a beaucoup de ressentiment envers les pilotes. C'est quand même dommage ces deux semaines de grève pour rien.» Le plus difficile reste à faire. La direction doit renouer le dialogue avec les pilotes après l'échec du week-end et, surtout, s'entendre sur les nouvelles règles du jeu. Or le temps est compté. Et aucune réunion n'est encore programmée.
«Seigneurs». D'ici quelques mois, la compagnie low-cost Transavia France doit réceptionner de nouveaux avions. Et passer de 14 appareils à 37 d'ici 2017. Ils seraient pilotés par des volontaires, venus d'Air France, et déjà sous le coup d'un plan de départs volontaires. Mais voilà : la négociation bute sur le refus des pilotes d'Air France de passer sous contrat Transavia pour le temps de leur séjour dans la low-cost - une condition non négociable pour Air France. A moins d'obtenir des garanties bétons et des compensations…
Au fil des rencontres sous très haute tension de ce week-end, le SNPL (majoritaire) et le Spaf, ont engrangé un certain nombre de succès. Comme la liste d'avancement unique entre les pilotes de la compagnie mère et ceux de la low-cost. Un avantage qui a fait sortir de ses gonds, la section SNPL de Transavia France, scandalisée par l'arrogance