La Marianne rouge à validité permanente de 20 grammes passe de 66 centimes à 76 centimes. C’est la plus forte envolée (+ 15%) jamais constatée pour ce produit symbole de la Poste. Nouveau coup de canif dans le service public ?
Des hausses modulées ?
La Poste charge donc le timbre rouge, celui de la lettre prioritaire. Et elle ménage relativement la lettre verte, plus lente, dont l’affranchissement passe de 61 à 68 centimes (+ 11%). L’écart se creuse ainsi entre les deux régimes, alors que la lettre verte est déjà majoritaire. Le colis, lui, est quasi épargné, avec une hausse moyenne pour les colis nationaux de 1,2%. Deux poids, deux mesures, donc, en fonction de l’intensité de la concurrence. La Poste est en situation de monopole sur le courrier, mais pas sur le colis, où la concurrence l’oblige à ménager les Amazon et consorts.
Est-ce légal ?
La Poste a obtenu dès l’été le feu vert de l’Arcep, le régulateur du secteur. Face au recul plus rapide que prévu du courrier, l’opérateur a été autorisé à relever ses tarifs de 5,2% en moyenne par an pendant les cinq ans à venir, et même à concentrer sur la première année 50% de l’enveloppe allouée pour les hausses. Elle n’en aurait consommé de fait que 40%, soulignait mercredi Nicolas Routier, le directeur de la branche courrier. Selon son évaluation, l’impact pour les ménages est de 4 euros par mois, pour une dépense en produits postaux évaluée à 46 euros par mé