Menu
Libération
Récit

Commission européenne : Moscovici devra répondre à un questionnaire écrit

Article réservé aux abonnés
Auditionné jeudi, le candidat aux Affaires économiques a été attaqué sur son bilan de ministre.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 2 octobre 2014 à 21h06

«Comment être certains que vous serez le braconnier devenu garde-chasse ?» a lancé la libérale néerlandaise Sophie In't Veld à Pierre Moscovici, devenu, à son corps défendant, l'incarnation des dérives budgétaires françaises aux yeux de la droite européenne. Le commissaire désigné aux Affaires économiques et financières a, durant son audition jeudi matin, essayé de convaincre les députés européens qu'au pays de Vidocq, un ancien ministre des Finances (2012-2014) pouvait parfaitement devenir un zélé préfet de police.

En vain : une majorité d’élus (conservateurs du PPE, libéraux, eurosceptiques de l’ECR, europhobes de l’EFDD et Verts) de la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen n’a pas été convaincue par sa prestation et a donc demandé à Moscovici de répondre par écrit, d'ici le début de la semaine prochaine, à de nouvelles questions. Le pire reste possible pour Moscovici: un changement de portefeuille ou un rappel à Paris...

La France en ligne de mire

Moscovici a pourtant techniquement réussi son grand oral : «Je suis français, je suis social-démocrate, comment le nier, a-t-il plaidé, mais je ne serai pas l'ambassadeur d'un pays ou d'un parti.» Ou : «Je le redis et je le redirai encore, je suis là pour faire respecter les règles [budgétaires, ndlr], je ne suis pas là pour les modifier de façon créative, pour défendre je ne sais quelle dérogation, quelle exception, quelle suspen