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Au Japon, le temps se met au robot

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EcoFuturdossier
Déficit de main-d’œuvre, vieillissement de la population… A Tokyo, on en est persuadés : humains et humanoïdes travailleront main dans la main.
Asimo,le robot de Honda qui joue au foot avec Obama.Photo REUTERS/Francois Lenoir (REUTERS)
publié le 5 octobre 2014 à 17h06

Cet homme fomente une nouvelle robolution au pays du Soleil-Levant. Depuis quelques semaines, le gourou japonais des technologies et de la communication, Masayoshi Son, s'est invité, avec un art consommé de la mise en scène, dans le débat effervescent sur l'essor des robots intelligents et indépendants. En ce moment au Japon, le pays le plus robot friendly au monde, les projets commerciaux et scientifiques, les partenariats industriels et les annonces gouvernementales convergent vers une plus grande robotisation de la société. «Le moment où nous allons cohabiter et travailler avec des robots arrive», a annoncé à la mi-juillet l'iconoclaste patron de Softbank, ce géant des télécommunications mobiles également présent dans les énergies renouvelables depuis 2011.

Masayoshi Son est parti d'un constat alarmiste pour vanter une révolution à la fois culturelle et technologique : ces vingt dernières années, «le Japon s'est enfoncé, il est passé de la deuxième à la troisième place dans le classement des puissances économiques mondiales et va se faire dépasser par d'autres nations». Dans le même temps, la main-d'œuvre s'est contractée du fait du départ massif à la retraite des baby-boomers et d'un vieillissement accru de la population. Tout sauf défaitiste, le milliardaire japonais d'origine coréenne dit avoir la solution pour «sauver la capacité productive et la main-d'œuvre» et éviter que le Japon ne «sombre». «80 à 99% d'entre vous vo