Après les murs et les boîtes aux lettres, la pub va-t-elle envahir les trottoirs ? Start-up lyonnaise créée en 2011 par trois copains passionnés de street art, Biodegr'AD, qui se présente comme une «régie d'affichage au sol», compte bien y contribuer. Ses publicités sont réalisées soit par projection d'eau non potable à haute pression via un pochoir - on parle alors de «reverse graffiti» -, soit à l'aide de peinture biodégradable à base aqueuse ou de craie - les «clay tags».
Dans les deux cas, les motifs s'effacent d'eux-mêmes en une semaine en moyenne. Le clay tag suppose une autorisation, le clean tag une déclaration préalable d'occupation du domaine public. Avantage pour les annonceurs : la législation sur les reverse graffiti étant relativement souple, ils peuvent apposer leurs publicités où ils le veulent… excepté sur la chaussée. Pour ne pas perturber les automobilistes, mais aussi parce que la projection d'eau sur le bitume ne donne pas de bons résultats, contrairement à l'asphalte des trottoirs.
Marquage. Lorsque Samsung a sorti sa première imprimante laser, Biodegr'AD a ainsi tagué les trottoirs devant les Fnac et Boulanger de neuf villes françaises. Pour le lancement de sa nouvelle offre fibre, SFR a fait réaliser 400 marquages devant tous les immeubles fibrés de Lyon. Autre exemple : à l'occasion de l'ouverture d'une nouvelle agence dans le VIIIe arrondissement de Lyon, le