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Le grand déballage

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Alors que nos poubelles débordent, l’achat en vrac revient en course pour une consommation plus vertueuse.
L'emballage représente 20 % du prix final d'un produit mais le sans-emballage coûte jusqu'à 40 % moins cher seon une étude de l'Ademe (Photo Eric Franceschi)
publié le 5 octobre 2014 à 17h06

Apoil, les produits ! Montrez-vous nus, débarrassés de vos innombrables couches de plastique et de carton, souvent superflues, coûteuses et polluantes. C’est le mot d’ordre d’une tendance émergente : le retour du vrac et de la consigne. Sacrifiés dès les années 60 sur l’autel des grandes surfaces, de l’industrie agroalimentaire et du marketing triomphants, ces modes de vente qui permettent de réutiliser les emballages plutôt que de les jeter renaissent un peu partout en Europe, agrémentés à la sauce start-up et collaborative.

«Il y a un réel frémissement, même si l'immense majorité des magasins n'a pas encore changé de pratique», constate Flore Berlingen, directrice de l'association Zero Waste France. Plusieurs épiceries de vente en vrac ont ouvert ces derniers mois en Italie, en Allemagne ou en Belgique. A Londres, la boutique Unpackaged a dû fermer il y a quelques mois, notamment à cause d'un loyer trop élevé et d'une diversification hasardeuse dans un café. «Cela marchait, mais c'était éreintant et je n'arrivais pas à être compétitive face aux chaînes de supermarchés», raconte Catherine Conway, la fondatrice, qui va relancer le concept sous une autre forme en novembre, mais toujours autour de l'idée des emballages réutilisables.

Expérimentations. En France, l'ouverture en juillet de La Recharge (lire ci-dessous) à Bordeaux a été amplement médiatisée. L'enseigne Day by Day s'est implantée à Meudon et Versailles