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Libération

L’Elysée veut faire sauter les têtes nucléaires

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Énergie . Le départ d’Oursel d’Areva serait acté. Pour EDF, l’exécutif cherche encore un successeur à Proglio.
publié le 6 octobre 2014 à 19h56

François Hollande ou la tentation du big-bang nucléaire. Selon nos informations, le chef de l’Etat cherche activement à ne pas reconduire les deux patrons de la filière de l’atome français. La fenêtre est idéale : le mandat d’Henri Proglio, PDG d’EDF, arrive à échéance cette année. Celui de Luc Oursel, président du directoire d’Areva, doit être renouvelé pour cause de changement de gouvernance de l’entreprise en décembre. Le premier, chiraquien historique, a eu vite fait de se convertir au sarkozysme. Le second, lui, a fait ses armes à gauche, en passant par le cabinet de Pierre Joxe au ministère de la Défense. La doublette avait au moins réussi à remettre un peu d’ordre dans la petite famille nucléaire française, longtemps déchirée par la guerre intestine entre Proglio et l’ex-patronne d’Areva, Anne Lauvergeon.

«Plié». Mais le sort du patron d'EDF et d'Areva ne tient plus qu'à un fil. Selon plusieurs sources industrielles, celui de Luc Oursel «serait plié». Un visiteur du soir de Hollande l'assure : «Le chef de l'Etat est décidé à le remplacer.» C'est en tout cas le schéma que défend le président du conseil de surveillance (et aussi représentant de l'Etat), Pierre Blayau, auprès de ses autorités de tutelle. Dans la nouvelle gouvernance, ce dernier deviendrait PDG et Philippe Knoche, actuel directeur général délégué, serait directeur général. A l'Elysée comme à Bercy, on refuse de commenter. «On a encore du temps. Au