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Libération

Matteo Renzi inflexible sur sa réforme du travail

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publié le 7 octobre 2014 à 20h06

«Je ne reculerai pas d'un centimètre.» Malgré les critiques de l'aile gauche de son propre camp et les menaces de grève générale de certains syndicats, Matteo Renzi reste droit dans ses bottes : le jeune président démocrate du Conseil italien, qui divise exclusivement la scène politique entre «rénovateurs» et «conservateurs», entend foncer avec la réforme du travail baptisée «Jobs act». Dans un pays qui compte près d'un jeune sur deux au chômage et qui est sous la pression de ses partenaires européens, en particulier de l'Allemagne, Matteo Renzi veut introduire davantage de flexibilité sur le marché du travail. En permettant notamment aux entreprises de licencier plus facilement. En échange, le Florentin promet de protéger davantage les salariés embauchés avec des contrats précaires et de renforcer les amortisseurs sociaux et les indemnités chômage.

Sauf que sa volonté d'abolir en grande partie l'article 18 du Code du travail suscite une levée de boucliers de la part de la vieille garde du Parti démocrate (PD) et de la Cgil, la principale confédération syndicale du pays. La défense de cette norme, qui protège les salariés à durée indéterminée contre les licenciements abusifs et prévoit leur réintégration en cas de préjudice avéré, est en effet devenu un casus belli à haute valeur symbolique. Il y a dix ans, Silvio Berlusconi voulait déjà supprimer cet article : il avait dû faire marche arrière devant la mobilisation de plusieurs millions de personnes. Pour l