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Libération

En Espagne, peu d’allocations directes

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Les ménages bénéficient surtout d’exemptions fiscales.
publié le 8 octobre 2014 à 19h46

L'actuel gouvernement conservateur a beau défendre «la famille comme pilier de la société», on ne peut pas dire que les Espagnols sont choyés dans ce domaine. Les dépenses sociales sont beaucoup moins importantes que la moyenne communautaire : si elles correspondent en moyenne à 25% du PIB dans l'UE, elles atteignent tout juste 20% en Espagne. Il n'existe pas à proprement parler d'allocations familiales directes : chaque année, les foyers ont le droit à une exemption fiscale en fonction de leurs émoluments et du nombre de leurs enfants, mais elle n'est guère élevée. Un salarié aux revenus moyens et père de deux rejetons bénéficiera ainsi d'une exemption d'environ 300 euros annuels.

Certaines catégories nécessiteuses bénéficient certes d’une aide de l’Etat. Les foyers émargeant à moins de 11 519,16 euros par an (ou à moins de 17 337 s’ils ont trois enfants ou plus) perçoivent 24,25 euros par mois et par enfant - 48,47 euros si un des fils ou filles est handicapé. Rien d’une sinécure. En outre, les mères au travail peuvent percevoir 1 200 euros par an, soit 100 euros par mois, pour chaque enfant mais seulement jusqu’à l’âge de 3 ans. Depuis juin et une réforme sur la politique familiale, cette «largesse» a été étendue aux familles nombreuses de trois bambins ou plus, sans limites d’âge ; une mesure destinée à relancer une natalité en berne.

Depuis le début de la crise, le taux de fécondité - déjà très bas - ne cesse de dégringoler : 1,27 en 2013 contre 1,46 en 2008. Dep