Al’instigation du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, une vingtaine de dirigeants de l’Union européenne se penchaient mercredi à Milan sur le fléau du chômage des jeunes. Un quart des moins de 25 ans y sont condamnés en Europe, voire 50 à 60% en Espagne et en Grèce. L’Italie, qui préside l’UE jusqu’à la fin de l’année, est aussi un des pays les plus touchés, avec 44% de jeunes au chômage.
Enveloppe. Constat partagé par tous : les dispositifs mis en place par l'UE ne fonctionnent pas, notamment la «garantie pour la jeunesse», au cœur du mini-sommet de mercredi. En avril 2013, les Ving-Huit s'étaient donnés pour règle qu'aucun jeune de moins de 25 ans ne reste plus de quatre mois sans proposition (emploi, formation, stage) à la fin de sa scolarité ou en cas de perte d'emploi. Mais l'enveloppe de 6 milliards d'euros dédiée sur deux ans (2014-2015) à ce programme peine à se matérialiser sur le terrain. Dès son arrivée à Milan, François Hollande a donc plaidé pour un coup d'accélérateur : «Il faut aller jusqu'à 20 milliards d'euros» et «simplifier les procédures».
Mais voilà : seulement trois pays ont commencé à toucher au compte-gouttes les fonds auxquels ils étaient éligibles. Dont la France qui, par exemple, n'a encore perçu que… 4,3 millions d'euros sur les quelque 430 millions qu'elle doit toucher pour favoriser l'emploi des jeunes. Le ministre français du Travail, François Rebsamen, et son homologue allemande, Andrea Nahl