«Gâchis», «écœurement»… Les salariés qui pensaient avoir trouvé un emploi pérenne à Metz - qu'ils soient fonctionnaires des douanes ou salariés d'Ecomouv - étaient abasourdis, jeudi, par le report «sine die» de l'écotaxe. Le couperet décapitant la mesure laisse d'abord sur le carreau 90 agents des douanes. Comme Pascal Martin, le délégué CFDT de Lorraine : «On venait d'entrer dans la phase "essai" pour une mise en route le 1er janvier.»
«Ecot». Certains avaient déménagé pour venir sur Metz. Ils avaient répondu à l'appel quand le Service de la taxe poids lourds (STPL) a été créé pour recueillir cette manne, il y a dix-huit mois. La mise sur pied de ce service dans la ville avait été particulièrement bien accueillie, alors que les douanes sont engagées dans des réductions d'effectifs. Un centre de saisie douanière, en voie de fermeture à Metz, devait basculer dans le STPL une quarantaine d'agents, portant l'effectif à 130 personnes d'ici quelques semaines. «On est scandalisés, poursuit le syndicaliste. Il y a eu une commission d'enquête, une mission parlementaire au printemps dernier qui concluait à la poursuite, et là, on va se retrouver avec des routiers étrangers qui vont continuer comme avant, à détériorer les routes sans payer le moindre écot. Et en plus, ils font le plein au Luxembourg où le diesel est moins taxé !» Les salariés d'Ecomouv sont dans une situation pire encore. Ils