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Libération

Qatar-Veolia : Proglio veut poursuivre «Libération»

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publié le 9 octobre 2014 à 20h06

Henri Proglio n'a pas apprécié notre dossier du 6 octobre sur les commissions occultes versées en 2010 par le Qatar lors de son entrée au capital de Veolia, lorsqu'il cumulait la présidence du groupe avec son job actuel de PDG d'EDF. Proglio a annoncé jeudi dans le Monde qu'il allait poursuivre Libération pour «diffamation par insinuation», ce que nous a confirmé la directrice de la communication d'EDF. «Légalement, je ne vois pas comment le journal pourrait ne pas perdre», a ajouté Proglio. Il estime que notre enquête est une «boule puante» lâchée quelques jours avant que l'Etat ne tranche la question de son éventuelle reconduction à la tête d'EDF (la décision est attendue d'ici le 16 octobre).

Libération dément catégoriquement les allégations d'Henri Proglio et attend cette éventuelle procédure avec sérénité. Nous maintenons l'intégralité de nos informations et nous disposons de toutes les preuves nécessaires, que nous produirons devant la justice le moment venu. Nous avions révélé que le fonds souverain Qatari Diar a mis en place un tortueux montage financier qui a servi à la fois à acquérir 5% de Veolia et à verser 182 millions d'euros de commissions occultes dans trois sociétés écran à Chypre, en Malaisie et à Singapour.

Nous écrivions aussi que la justice enquête sur ce montage, dans le cadre de l'enquê