Tafta, Ceta, Tisa : ya basta. Voilà le message qui sera martelé un peu partout en Europe ce samedi 11 octobre. Plus de 300 actions, dont 60 en France, sont prévues dans 20 pays pour une journée européenne de mobilisation contre ces trois traités commerciaux en cours de négociation. Derrière ces acronymes se cachent dans l’ordre un accord de libre-échange Europe-Etats-Unis, dont les négociations ont débuté en juillet 2013 (le Transatlantic Free Trade Agreement), un deal comparable avec le Canada (le Comprehensive Economic and Trade Agreement) finalisé mais pas encore ratifié par les chefs d’Etat, et un projet de libéralisation du commerce des services entamé entre 23 Etats et les 28 pays de l’UE (le Trade in Services Agreement), qui pourrait être signé en 2015…
Un vaste «package» qui alimente une contestation grandissante de la société civile. «Cela n'a jamais autant mobilisé sur une question commerciale depuis les années 90, explique Amélie Canonne, présidente de l'Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (Aitec). Et encore, à l'époque les gens ne saisissaient pas forcément tous les enjeux de l'AGCS, l'accord général sur le commerce des services.»
Critiques. Voilà des mois que le maillage d'acteurs de la société civile et des mouvements de base se précise. Ils partagent leurs analyses. Organisent des consultations locales, interpellent des parlementaires. «On n'en est pas encore au niveau du TCE [traité