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Libération
Reportage

Bidouille : Les légions romaines

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Les bricoleurs et pionniers de l’innovation du monde entier se sont donné rendez-vous dans la ville éternelle pour la «Maker Faire».
Maker Faire, le rendez-vous des adeptes du "do it yourself" high-tech
publié le 12 octobre 2014 à 17h06

C'est à l'auditorium Parco della musica, aux lignes résolument contemporaines qui contrastent avec l'architecture romaine, que s'est déroulée l'édition européenne de la «Maker Faire». Pour les «makers», c'est la plus grande fête populaire dédiée à l'innovation de l'année, après les éditions de New York et de la Silicon Valley. Lancés en 2006 par l'américain Dale Dougherty, fondateur du magazine Make, ces salons pour technophiles fondus du «do it yourself» sont devenus un véritable mouvement mondial itinérant. Et il ne cesse de grandir, puisqu'une centaine de Maker Faire, de Honolulu à Sydney et de Nairobi à Santiago du Chili, agite désormais frénétiquement tout ce qui compte dans l'innovation participative, c'est-à-dire solidaire et ouverte à tous. Pour Dale Dougherty, «l'objectif, c'est que chacun quitte le salon avec une idée».

Du 3 au 5 octobre, malgré un soleil de plomb, plus de 90 000 curieux, (60 000 de plus que lors de la première édition, en 2013) venus en famille, se sont pressés autour de 500 bricoleurs éclairés et parfois même illuminés, désireux de soumettre au jugement du public et de leurs pairs, le fruit de leurs cogitations à l’huile de coude. Un joyeux mélange des genres composé de bricoleurs de garage, «fab labs», ingénieurs, universitaires, écologistes, humanitaires, designers et artistes, issus de 33 pays. Comme à la kermesse, des bambins équipés d’un casque capable de lire les ondes cérébrales ont pu découvrir une variante des courses de