De bon matin, les machines à coudre cliquettent déjà dans les ateliers voisins, rue de la Folie Méricourt à Paris, où il a installé depuis trois ans ses deux dernières start-up. Seule coquetterie dans son bureau, une collection d'appareils photo argentiques… A 41 ans, Michel Lévy-Provençal s'est déjà taillé une réputation dans le milieu des entrepreneurs parisiens du numérique. Son principal fait d'armes, c'est d'avoir importé en France les TEDx, ce format de conférences à l'américaine composées de mini-shows, dont la «VF» fêtait ses cinq ans au théâtre du Châtelet le 5 octobre à Paris, avec près de 2 000 invités : «Un été, je suis tombé sur des vidéos des conférences TED, qui lançaient le programme TEDx. J'organisais déjà des "barcamps" [rencontre dont le principe est "pas de spectateurs tous participants", ndlr] à La Cantine à Paris. Je me suis rapproché des fondateurs de TEDx pour utiliser leur licence en France.»
«Non-lucratif». Créées dans les années 80, les conférences TED (pour Technology, Entertainment, Design), sont devenues une véritable marque mondiale. Surtout depuis leur reprise, en 2002, par le gourou des geeks Chris Anderson, ex-rédacteur en chef deWired. L'idée : des «keynotes» express à l'américaine, où en une douzaine de minutes, des personnalités émergentes, dûment coachées, parlent d'un sujet universel, sur le ton de la belle histoire. Mais pas de business : «C'est un projet tenu par une