Sur le constat, ils sont tous d'accord : le système d'affichage des valeurs nutritionnelles des aliments doit être rénové. L'ancien, basé sur des tableaux des teneurs en calories, lipides, protéines… affichés à l'arrière des produits, est considéré comme illisible pour les consommateurs. Dans un rapport remis à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en janvier 2014, le professeur Serge Hercberg proposait de s'inspirer de ce qui se fait déjà pour l'habitat ou l'électroménager : une classification en cinq couleurs, du vert au rouge, de la meilleure à la moins bonne qualité nutritionnelle.
«Ce système d'affichage simplifié est validé par des bases scientifiques très solides, explique Serge Hercberg. Il est soutenu à la fois par les associations de consommateurs et la communauté scientifique.» On saura mercredi si cette proposition a été retenue par Marisol Touraine. La ministre de la Santé présentera le projet de loi de santé publique en conseil des ministres.
«Risque de cacophonie»
Un rendez-vous que Carrefour a décidé de zapper. Le 24 septembre, l'entreprise a présenté son propre système d'étiquetage. «En un clin d'œil, cela va donner une indication permettant d'équilibrer votre alimentation», vante Hervé Gomichon, directeur qualité et développement durabl