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Le budget français mis en examen à Bruxelles

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Finances. Les négociations du gouvernement avec la Commission européenne s’annoncent musclées.
Le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles, le 22 septembre. (Photo Emmanuel Dunand. AFP)
publié le 13 octobre 2014 à 20h26

Jour J, ce mardi, pour le début du marathon budgétaire français. Avec, pour le gouvernement Valls, un double bras de fer en perspective : à Paris, sur les bancs du Palais-Bourbon, contre les frondeurs de la majorité ; mais aussi à Bruxelles, contre la Commission européenne, qui s’apprête à passer au crible ce projet de loi de finances (PLF) 2015.

Qu'on se le dise : la France ne compte pas changer une ligne du document transmis mercredi aux services du Finlandais Jyrki Katainen, le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires. «Non, assurait-on lundi à Bercy, il n'y aura aucune modification. Ce sera le même texte que celui présenté au Parlement.» Ce qui augure un affrontement musclé entre la «gardienne des traités» européenne et le gouvernement français.

Ce dernier se prépare «à deux semaines d'intenses échanges techniques pour faire valoir ses arguments», explique-t-on dans l'entourage du ministre des Finances. Pour Michel Sapin, il s'agit de plaider «les circonstances exceptionnelles» qui empêchent la France de ramener son déficit à 3% du PIB l'an prochain. Malgré les promesses de campagne de François Hollande et le sursis de deux ans déjà accordé en 2013 par Bruxelles, les finances publiques françaises accuseront encore un déficit de 4,3% l'an prochain (à peine mieux que les 4,4% de 2014). Arguant du marasme économique de la zone euro et de la priorité au soutien de la croissance, Paris a unilatéralement reporté à