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Récit

Opération séduction

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Baisse des taux d’intérêt, dispositifs légaux, ristournes… Les promoteurs veulent à tout prix convaincre que le moment est propice pour investir dans le neuf.
Des logements neufs en construction à Montpellier, en août. (Photo Pascal Guyot. AFP)
publié le 13 octobre 2014 à 17h06

Une cuisine «équipée, livrée et posée». Des frais de notaires «offerts». Des remises de 1 500 euros pour le lancement d'un programme à Pomponne (Seine-et-Marne) chez Bouygues Immobilier. Ou jusqu'à 10 000 euros de réduction chez Eiffage pour une résidence située dans le centre de Joinville (Val-de-Marne). Cet automne, les gestes commerciaux des promoteurs se multiplient. De quoi appâter les acheteurs, primo-accédants et investisseurs, qui manquent cruellement à l'appel dans le neuf ? «Vu l'état du marché, les promoteurs sont obligés de faire des efforts, reconnaît Thierry Thomas, du Conseil supérieur du notariat. Ils peinent à vendre certains programmes, quand d'autres sont tout simplement abandonnés.»

Fin mai, le nombre de mises en chantier de logements neufs était estimé à 312 000, selon le ministère du Logement. C'est très loin des 500 000 nécessaires pour combler la pénurie, notamment dans les grandes agglomérations. Avec une construction en baisse et des ventes qui plongent, la situation n'est pas brillante. «Le premier semestre 2014 s'achève sur un recul de 2,3% des ventes et de 15,5% des mises en vente», relève l'observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

Stabilité. Est-ce parce que le marché est «en panne sèche», «attentiste» voire carrément «sinistré» ? Requinqués par des annonces gouvernementales conformes à leurs attentes, les profession