Jean-Bernard Lévy a-t-il le bon profil ? Son prédécesseur, Henri Proglio, après cinq ans de mandat et un début frôlant la catastrophe - il voulait doubler sa casquette et son salaire en gardant un pied chez Veolia -, avait fini par incarner l’électricien. Jean-Bernard Lévy, qui lui succédera sauf surprise le 21 novembre, endossera-t-il aussi facilement le costume ? Une certitude, Lévy n’en fera pas craquer les coutures. Après dix ans passés à redresser Vivendi, (Canal +, Universal, Activision Blizzard, SFR…), le successeur de Jean-Marie Messier n’a pas réussi à se faire un nom en dehors des cercles d’affaires. Certes, on ne lui demandait pas d’éclipser le flambeur Jean-Marie Messier qui avait mené le groupe à l’extrême bord de la faillite…
Point commun avec Proglio ? Lévy a fait sa pelote avant de décrocher son super grade d'électricien en chef. En quittant Vivendi, en 2012, il a empoché un pactole de 3,9 millions d'euros. Thales, son employeur actuel n'a pas été chiche non plus : 1 million d'euros de rémunération pour 2013. Il y laisse d'ailleurs un bon souvenir, après avoir boosté les commandes (+7%) et le chiffre d'affaires (+3%): «Il a pacifié la maison», dit un cadre.
Lévy devrait ainsi sans difficulté se satisfaire d’une rémunération plafonnée à 450 000 euros comme elle l’est pour tous les patrons d’entreprise publique.
«Mécanos». Son profil d'ingénieur est raccord aussi : «Il raisonne la stratégie de sa boîte sur une bas