Retour en grâce pour le bitume ? Après la suspension de l'écotaxe, après la proposition de Ségolène Royal de rendre les autoroutes gratuites le week-end, c'est le transport par autocar qui devrait être largement libéralisé. En clair, il pourrait devenir possible, à quelques limites près, d'ouvrir de nouvelles lignes partout sur le territoire sans autorisation préalable. La réforme, qui doit encore être détaillée, figure, parmi d'autres, dans le projet de loi «pour l'activité et l'égalité des chances économiques», présenté ce mercredi par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Et devrait permettre la multiplication des liaisons routières.
La mesure est une véritable révolution par rapport au système actuel, très contraignant. De leur propre initiative, les opérateurs privés peuvent seulement ouvrir des lignes internationales au départ de la France. Et effectuer en chemin des étapes nationales. Un Paris-Bruxelles, par exemple, pourra déposer et embarquer des passagers à Lille.
Pour cela, cependant, les opérateurs doivent d'abord obtenir une autorisation administrative. Celle-ci peut être refusée, notamment si la liaison routière risque de porter atteinte à «l'équilibre économique d'une offre conventionnée»