Les pharmaciens ont-ils raison d'avoir peur de la loi sur l'activité, partiellement dévoilée ce mercredi matin par le gouvernement ? Ce texte très attendu concentrait les craintes de nombreuses professions réglementées inquiètes d'un possible bouleversement de leur activité. De fait, une mesure parmi celles qu'Emmanuel Macron a présentées ce matin concerne les pharmaciens. Libération a noté quelques slogans lancés par les professionnels de la santé (pharmaciens essentiellement, mais aussi dentistes ou opticiens), lors de leur mobilisation du 30 septembre, et vérifié si les craintes des professionnels étaient justifiées.
«Demain, la grande surface ne rendra des comptes à personne si une erreur est commise»
Même si rien n’est arbitré à ce jour quant à la libéralisation de la vente de médicaments en grande surface, cette dernière serait, dans tous les cas de figure, au minimum encadrée par un pharmacien. Sauf s’il s’agit de produits de parapharmacie et qui ne sont pas à proprement parler des médicaments. A cette occasion, certains shampoings antiallergiques, dentifrices ou antiseptiques, pour lesquels les fabricants ont réclamé une autorisation de mise sur le marché (AMM), essentiellement pour des raisons de marketing, pourraient être «déclassifiés». Ils seraient alors accessibles librement. L’important est qu’à partir du moment où on a affaire à un produit estampillé «médicament» la règle soit la même e