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Libération
Décryptage

Macron, ministre modéré sur la libéralisation

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publié le 15 octobre 2014 à 20h51

Ce n'est pas la faute des Français. Mais celle des «rigidités» du système, malade de «la défiance, de la complexité et du corporatisme». Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a «communiqué» mercredi au Conseil des ministres les grandes lignes de son futur projet de loi «pour l'activité et l'égalité des chances».

Pourquoi une telle mise en scène ?

Ce texte porté au départ par son prédécesseur, Arnaud Montebourg, ne sera officiellement présenté qu’en décembre, avant un examen au Parlement début 2015. Mais le dévoilement anticipé de quelques unes de ses mesures permet à l’exécutif de montrer à Bruxelles qu’il maintient vaille que vaille son cap réformiste. De l’aveu même du ministre, ces annonces devaient encore tout récemment n’être faites que dans «les prochaines semaines». Elles ont donc été accélérées pour être annoncées le jour où la France transmettait son projet de budget à la Commission européenne. «Nous avons besoin de rénover le pays pour lui-même» et d’«améliorer la croissance potentielle», a plaidé l’ancien rapporteur de la commission Attali sur la libération de la croissance, en 2007, et ce «non pas parce que cela nous serait dicté de l’extérieur». Emmanuel Macron dit ne pas raffoler du terme «réformes structurelles» qui donne l’impression que «cela va faire mal» ou «qu’on le ferait pour quelqu’un d’autre». Il n’empêche, même si cette loi ne rendra pas 6 milliards de pouvoir d’achat aux