Avec leurs pompons roses, leurs yeux bleus surmontés d'une coupe afro et leurs mini-robes rouges elles ont attiré sur elles des milliers de regards. Cinq jours durant, ces pom-pom girls ont été les vedettes du Ceatec, le salon grand public de l'électronique et des technologies futures en banlieue de Tokyo. Montées sur une balle métallique, elles évoluaient sur un air acidulé et vocaloid de J-pop pour des chorégraphies mélodieuses et synchronisées, levant les bras, tournant sur elles-mêmes, changeant de couleurs et de positions.
Nul doute que Murata a fait mouche avec ses poupées robotiques high-tech filmées et flashées comme des stars. A chaque représentation de ses pom-pom girls, la compagnie de Kyoto, qui célèbre cette année son 70e anniversaire, s'affranchissait un peu plus de l'austère image de fabricants de composants et de capteurs électroniques pour se positionner sur le terrain de la robotique ludique. Mais la société qui fournit quantité de composants aux géants Apple ou Samsung n'a pas changé d'identité. «Ces robots font un show pour montrer les dernières technologies mises au point par nos techniciens car nous restons avant tout un fabricant de puces et de capteurs», assure Yoshihiko Takeda en charge de la communication de Murata.
A l'en croire, ces 10 pom-pom girls sont donc d'excellentes ambassadrices et valent mieux qu'un exposé rébarbatif de roboti