L'économie sociale et solidaire paraît à la mode, avec la création d'un ministère, puis le vote d'une loi dont les décrets d'application vont s'égrener jusqu'en janvier. C'est en même temps l'accession à la reconnaissance de tout un pan qu'on rangeait sous l'étiquette condescendante «d'économie de la réparation» mais qui représente, dans sa définition désormais légale, 10% du PIB.
L'économie sociale et solidaire a même son premier salon, qui s'achève ce samedi à Niort, berceau des mutuelles, actrices majeures du secteur. «A l'origine, ce sont des instituteurs mécontents de ne pouvoir emprunter et s'assurer, car supposés communistes, qui ont créé leur propre mutuelle en 1930», raconte Jean-François Macaire, président de la région Poitou-Charentes, co-organisatrice de ce premier événement national. «Ils ont fondé la Maif puis, par effet de contamination, ont suivi la Maaf, puis la Macif.» Du coup, cette forte présence des mutuelles fait que la région se classe parmi les deux premières (avec le Languedoc-Roussillon) en terme de personnes travaillant dans le secteur de l'économie sociale et solidaire, avec 13% des emplois, (72 000 salariés) contre 10% au niveau national.
L’avènement de la loi, défendue par Benoît Hamon et désormais incarnée par Carole Delga, qui a repris le flambeau après le remaniement, permet notamment à des entreprises ni publiques ni privées, comme des associations, de répondre à des marchés publics, comme le domaine de l’accompagnem