Menu
Libération

La Cour des comptes critique les dérives du TGV

Article réservé aux abonnés
Dans un projet de rapport dévoilé par le journal Contexte, l'institution étrille la faible rentabilité des nouvelles lignes construites et le dévoiement du plan français de lignes à grande vitesse.
Gare de Lyon, en novembre 2013. (Photo Eric Piermont. AFP)
par AFP
publié le 18 octobre 2014 à 16h45

La Cour des comptes pointe les dérives de la gestion du réseau des trains à grande vitesse (TGV) dans un rapport qui doit être présenté jeudi prochain, et dont les grandes lignes sont diffusées par le journal spécialisé Contexte.

Aucune des six liaisons à grande vitesse citées dans le rapport n’ont atteint les objectifs de rentabilité annoncés, selon un article de Contexte intitulé «l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse», publié sur le site internet du journal, qui cite en exemple les lignes LGV Nord et LGV Méditerranée.

La première atteindrait une rentabilité de 3%, contre 12,9% initialement envisagés, et la seconde 4,1%, soit deux fois moins que prévu, selon le journal.

La rentabilité des futurs investissements pêche elle aussi par «optimisme», poursuit Contexte, qui indique, en citant la Cour des comptes, que pour évaluer la fréquentation de la portion Poitiers-Limoges, RFF (Réseau ferré de France) «exagère significativement le niveau des trafics».

Par conséquent, «la rentabilité attendue est elle aussi biaisée», note Contexte. Ces erreurs impliqueraient un apport de subventions pouvant «aller jusqu'à 80%» pour faire fonctionner la ligne TGV, souligne Contexte, reprenant le rapport de la Cour.

«On constate que les annonces politiques, à haut niveau,