La Cour des comptes pointe les dérives de la gestion du réseau des trains à grande vitesse (TGV) dans un rapport qui doit être présenté jeudi prochain, et dont les grandes lignes sont diffusées par le journal spécialisé Contexte.
Aucune des six liaisons à grande vitesse citées dans le rapport n’ont atteint les objectifs de rentabilité annoncés, selon un article de Contexte intitulé «l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse», publié sur le site internet du journal, qui cite en exemple les lignes LGV Nord et LGV Méditerranée.
La première atteindrait une rentabilité de 3%, contre 12,9% initialement envisagés, et la seconde 4,1%, soit deux fois moins que prévu, selon le journal.
La rentabilité des futurs investissements pêche elle aussi par «optimisme», poursuit Contexte, qui indique, en citant la Cour des comptes, que pour évaluer la fréquentation de la portion Poitiers-Limoges, RFF (Réseau ferré de France) «exagère significativement le niveau des trafics».
Par conséquent, «la rentabilité attendue est elle aussi biaisée», note Contexte. Ces erreurs impliqueraient un apport de subventions pouvant «aller jusqu'à 80%» pour faire fonctionner la ligne TGV, souligne Contexte, reprenant le rapport de la Cour.
«On constate que les annonces politiques, à haut niveau,