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Libération
Décryptage

SNCF : les pièges de la grande vitesse

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publié le 19 octobre 2014 à 19h06

Le rail est de nouveau dans le viseur de la Cour des comptes, selon un récent rapport, dont le site spécialisé Contexte a révélé des extraits. Sur la sellette : le modèle de la grande vitesse.

Le rail trop coûteux ?

En 2009, l'institution qui surveille le bon usage de l'argent public avait ausculté les TER. Et constaté que l'explosion des dessertes, grâce au volontarisme des régions, avait boosté l'utilisation du rail. Mais davantage encore la facture pour les collectivités. Ainsi, les usagers des TER ne contribuaient, via le prix du billet, en moyenne qu'à hauteur de 17% des coûts complets, infrastructure comprise. Et pour un tiers aux charges d'exploitation, le solde étant payé par les impôts. Le TGV est lui aussi très régulièrement placé sur le gril. Ainsi, la LGV Est a été épinglée l'an dernier sur sa «gare de trop», Nancy et Metz bataillant pour avoir chacune la sienne.

Que critique la cour ?

Ce nouveau rapport a surtout mesuré le grand écart entre les promesses et la réalité. Ainsi, les prévisions de rentabilité calculées avant le lancement des projets ont été souvent trop optimistes, estiment les magistrats. Au lieu des 7,3% escomptés lors de son lancement en 1995, la rentabilité de la LGV Méditerranée n’est que de 4,1%. Idem po