Un infléchissement, mais pas encore un tournant. Depuis la rencontre lundi à Berlin des ministres des Finances et de l'Economie français et allemands, on en sait un peu plus sur les intentions de l'Allemagne face à la France et à ses demandes d'investissement. «Sigmar Gabriel [le ministre de l'Economie, ndlr] et moi-même, nous sommes depuis toujours favorables à un renforcement des investissements, dans le cadre de notre politique financière», a expliqué le grand argentier allemand, Wolfgang Schäuble, dès l'ouverture de la conférence de presse.
Face aux «amis» français Michel Sapin (Finances) et Emmanuel Macron (Economie), qui auraient certainement préféré parler d’un grand plan européen de relance, la concession est maigre. Mais elle est là : l’Allemagne reconnaît ouvertement que les économies de la zone euro ont besoin d’une autre potion que le dépuratif de la rigueur budgétaire si elles veulent relever la tête. D’autant que l’Allemagne connaît, elle aussi, un ralentissement de son économie, qui ne devrait croître que de 1,4% cette année. Mais Schäuble a également bien laissé comprendre que le coup de pouce devra se faire sans creuser les dettes, et en favorisant au maximum l’investissement privé.
Non-recevoir. La coopération sur une base aussi étroite est-elle possible ? Lundi matin, Emmanuel Macron imaginait dans les pages du Frankfurter Allgemeine Zeitung un donnant-donnant entre la France et l'Allemagne, la France p