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Chez Air France, la paix n'est toujours pas signée

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Les pilotes exigent des garanties juridiques pour leur transfert chez Transavia.
Le 22 septembre à Roissy, durant la deuxième semaine de grève des pilotes d'Air France. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
publié le 21 octobre 2014 à 12h29
On avait cru en fin de semaine que le bras de fer entre les pilotes d’Air France et leur direction était fini. Le SNPL, majoritaire, et la gouvernance s’étaient entendus jeudi sur un projet d’accord - un document de huit pages - détaillant les conditions du détachement des pilotes volontaires chez Transavia, la filiale low-cost du groupe Air France-KLM. Sans ce texte, la flotte de Transavia France est bloquée à 14 appareils. Un quasi-arrêt de mort pour la compagnie confrontée à la concurrence des transporteurs à bas coût, comme Easyjet ou Vueling, qui se développent à vive allure.

Or vendredi, le conseil extraordinaire convoqué par la SNPL pour adouber l'accord, s'est séparé en début de soirée, sans le valider. «Le conseil a soulevé des points d'ordre juridique qu'il faut éclaircir avant de lancer la consultation», déclare à Libération Guillaume Schmid, le porte-parole du syndicat. Et sans ce feu vert, le référendum promis d'ici à la mi-novembre auprès des pilotes d'Air France et ceux aussi de Transavia ne peut se tenir. La direction d'Air France confirme, de son côté, que la discussion n'est pas aboutie, évoquant des difficultés «juridiques».

Un «grand brouillard»

Ce petit caillou qui retarde la sortie du conflit, après quatorze jours d'une grève désastreuse pour les finances et l'image de la compagnie nationale, inquiète les personnels de Transavia, dont l'avenir est suspendu à l'adoubement des «seigneurs» d'Air France : «Nous sommes dans un grand brouillard», confie à Libération un pilote de Transavia, en apprenant le report de l'adoption du texte. Une assemblée générale devait se tenir lundi matin. Elle a été annulée.

Les difficultés qui restent à résoudre sont loin d’être anodines. Elles sont au cœur des conditions de transfert des pilotes d’Air France vers la compagnie sœur Transavia. Si l’accord spécifie bien que la bascule du pilote Air France vers la compagnie low-cost se fait sur un mode volontaire, il reste très évasif sur les conditions de son retour vers Air France. Or, selon nos informations, ce flou a été fortement