Or vendredi, le conseil extraordinaire convoqué par la SNPL pour adouber l'accord, s'est séparé en début de soirée, sans le valider. «Le conseil a soulevé des points d'ordre juridique qu'il faut éclaircir avant de lancer la consultation», déclare à Libération Guillaume Schmid, le porte-parole du syndicat. Et sans ce feu vert, le référendum promis d'ici à la mi-novembre auprès des pilotes d'Air France et ceux aussi de Transavia ne peut se tenir. La direction d'Air France confirme, de son côté, que la discussion n'est pas aboutie, évoquant des difficultés «juridiques».
Un «grand brouillard»
Ce petit caillou qui retarde la sortie du conflit, après quatorze jours d'une grève désastreuse pour les finances et l'image de la compagnie nationale, inquiète les personnels de Transavia, dont l'avenir est suspendu à l'adoubement des «seigneurs» d'Air France : «Nous sommes dans un grand brouillard», confie à Libération un pilote de Transavia, en apprenant le report de l'adoption du texte. Une assemblée générale devait se tenir lundi matin. Elle a été annulée.
Les difficultés qui restent à résoudre sont loin d’être anodines. Elles sont au cœur des conditions de transfert des pilotes d’Air France vers la compagnie sœur Transavia. Si l’accord spécifie bien que la bascule du pilote Air France vers la compagnie low-cost se fait sur un mode volontaire, il reste très évasif sur les conditions de son retour vers Air France. Or, selon nos informations, ce flou a été fortement