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Libération

Le patron d’une entreprise mal-aimée

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Pro-gaz de schiste, proche de Poutine… Margerie laisse logiquement une empreinte très carbonée.
publié le 21 octobre 2014 à 19h56

PDG de Total depuis 2010, Christophe de Margerie était devenu l’un des capitaines d’industrie français les plus emblématiques. Retour sur quelques-uns des dossiers du groupe dans lesquels il aura laissé son empreinte.

Les gaz de schiste

Partisan résolu des gaz de schiste, Margerie avait baissé d'un ton depuis 2012, renonçant à être «le fer de lance de l'aventure un peu stupide» du gaz de schiste en France. Un repli tactique, qui ne l'avait pas fait changer d'avis sur cette promesse d'une «certaine forme de révolution industrielle», dans la perspective de l'épuisement des hydrocarbures. Réfutant les arguments écologiques, il croyait en la possibilité de les exploiter de manière «toujours plus propre». Total, qui exploite des gisements aux Etats-Unis et en Argentine et s'est lancé dans leur exploration en Grande-Bretagne, avait en revanche fini par renoncer en Pologne. Le pragmatisme était de mise chez lui, qui s'inquiétait de la rentabilité parfois décevante de cette activité, l'amenant à mettre la «pédale douce» outre-Atlantique.

La Russie

Afin d'assurer son avenir à long terme, le groupe Total s'est lancé, sous sa présidence, dans une politique d'exploration dans des zones plus difficiles d'accès, mais potentiellement plus rentables. Notamment en Russie, territoire pétrolier et gazier «stratégique» pour Total, qui prévoit d'en faire sa principale zone de production d'