Menu
Libération

Le secteur de l’énergie sans têtes

Article réservé aux abonnés
La mort de Margerie survient alors que GDF-Suez, Areva et EDF changent de direction, parfois dans la douleur.
publié le 21 octobre 2014 à 19h56

Il y a un mois encore, les grands groupes d'énergie français étaient des navires amiraux que rien, ou presque, ne pouvait faire dévier de leur route. Et nul, d'ailleurs, ne se serait risqué à pronostiquer le moindre changement à leur tête, à l'exception peut-être de GDF-Suez, où le processus de succession était clairement engagé. Et puis le grand chambardement est parti avec l'annonce, par Libération, d'une fragilisation de Luc Oursel à la tête d'Areva (lire notre édition du 7 octobre) puis de la non-reconduction de Henri Proglio au sommet d'EDF (Libé du 15 octobre), un groupe détenu à 84,5% par l'Etat.

Guerre des chefs. Henri Proglio, qui déployait un lobbying effréné pour rempiler à son poste, a bien été débarqué par l'Elysée la semaine dernière, dans une opération commando qui a pris de court l'intéressé lui-même tant il était convaincu de s'être rendu incontournable. Le gouvernement lui a préféré Jean-Bernard Lévy, qui dirigeait le groupe d'électronique militaire Thales depuis deux ans seulement et qui fait désormais partie des douze administrateurs du groupe d'électricité. Sa nomination doit être approuvée le 21 novembre lors d'une assemblée générale, la veill