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Un successeur choisi en interne

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Margerie aurait dû rempiler en mai pour trois ans de plus.
publié le 21 octobre 2014 à 19h56

C'est une tradition chez Total : le patron est un produit maison. C'était le cas de Christophe de Margerie, rentré chez le pétrolier en 1974 à sa sortie de l'ESCP et qui avait été choisi par l'ancien PDG Thierry Desmarest pour lui succéder bien avant son départ en 2010. Cette fois, aucun dauphin n'a été désigné, et pour cause : «Big moustache» devait selon toute vraisemblance rempiler en mai pour un mandat de trois ans. Lors de leur dernière assemblée générale, les actionnaires avait voté à 93,1% une résolution repoussant l'âge maximal du président du conseil d'administration de 65 à 70 ans. «Toutes les possibilités sont désormais ouvertes, avait commenté le PDG, 63 ans, qui n'aurait pas pu postuler à un nouveau mandat sans ce changement de statut. C'est au conseil d'administration de 2015 d'en décider», avait-il feint de s'inquiéter….

La question de sa succession n’en était pas moins régulièrement évoquée, surtout depuis qu’il avait nommé deux ambitieux managers à la tête de deux grandes divisions du groupe : Patrick Pouyanné, patron de la branche raffinage-chimie, et Philippe Boisseau, à la tête de la division marketing-services (distribution et énergies renouvelables). Le nom du directeur financier, Patrick de la Chevardière, revenait également souvent comme un possible patron de transition. Mais Christophe de Margerie s’était bien gardé de choisir, se bornant à assurer que son successeur serait choisi en interne. Toujours administrateur et président d’ho