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Bangladesh : les rescapés du Rana Plaza privés de travail ?

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De nombreux survivants sont jugés trop diminués par les propriétaires d'usines pour retrouver un emploi, selon l'association Clean Cloth Campaign.
Des proches des victimes du Rana Plaza, lors d'une manifestation à Dacca, le 12 septembre. (AFP)
publié le 24 octobre 2014 à 18h23

Dix-huit mois après l'effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, certains survivants de la catastrophe qui a fait 1 138 morts et plus de 2 000 blessés ne retrouvent pas de travail : ils sont rejetés par les employeurs, affirme vendredi l'association Clean Cloth Campaign.

«Les propriétaires d'usines refusent les travailleurs du Rana Plaza au motif qu'ils sont trop diminués», affirme Samantha Maher, de l'association. De plus, il manque, selon l'organisation, près de 16 millions d'euros au fonds de compensation pour indemniser les victimes, soit la moitié de la somme requise.

Clean Cloth Campaign cite l’exemple d’une jeune fille, Mahinu Akter, 18 ans, qui, deux jours avant l’accident du Rana Plaza, était devenue le seul soutien financier de sa famille, son père ayant succombé dans un accident de bus. Mahinu Akter, qui a commencé à travailler dans le textile à 14 ans, devait subvenir aux besoins de sa mère et de ses deux frères.

Des grandes marques refusent de payer

Blessée à la tête dans l’effondrement en avril 2013 de l’usine de Savar, près de la capitale Dacca, elle a aussi perdu un orteil. Elle a passé trois semaines à l’hôpital, puis un mois au lit. Elle n’a reçu que 40% de son indemnisation et n’a pas retrouvé de travail. Clean Cloth Campaign dénonce les grandes marques comme Benetton, qui refusent de participer aux paiements. En revanche, Auchan a contribué pour 1,2 million d’euros début oct