Un deal flexible. Trop ? Beaucoup trop. Les Vingt-Huit ont donc accouché, à 1 heure du matin vendredi, d’un nouveau paquet climat. Dans lequel ils s’engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Mais ce principe se double d’un aménagement très critiquable : une hausse de 27% sur la même période des énergies renouvelables (au lieu de 30%) et de l’efficacité énergétique. Et, contrairement à l’objectif de baisse des GES, ces deux autres cibles ne sont pas contraignantes.
Bilan sombre. Il est plus que jamais fascinant de voir le contraste entre dirigeants et ONG. On a ainsi entendu François Hollande vanter «accord très ambitieux pour la planète» où «l'Europe montre l'exemple», Angela Merkel parler de «cadre décisif». Ou pu découvrir un tweet extatique du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy : «Accord du Conseil européen sur une politique énergétique de climat la plus ambitieuse du monde.» Et on lit les Amis de la Terre évoquer un «bilan sombre» truffé d'objectifs «sans ambition qui laissent le champ libre aux pollueurs» ; ou Attac juger que «l'UE abandonne toute prétention de leadership».
Rien de neuf, résume Yannick Jadot, député européen EE-LV. «Vous avez déjà vu un sommet où cela ne finit pas sur un accord dit historique ? A Copenhague, c'était déjà le même manège qui cachai