Les usines de PSA Peugeot Citroën seront quasiment toutes à l'arrêt et les salariés au chômage partiel la semaine prochaine pour écouler les stocks, une pratique de «chômage fiscal» dénoncée vendredi par la CGT. Le niveau des stocks inscrit au bilan comptable de fin d'année détermine le montant d'impôts à verser par les constructeurs automobiles, selon le premier syndicat de PSA.
«Plus le stock est faible et moins vous allez payer d'impôt», explique à l'AFP Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Le recours au chômage partiel s'apparente «purement à du chômage fiscal puisque les ventes augmentent», argumente le syndicaliste. Jointe par l'AFP, la direction a confirmé que «tous les sites en Europe sont concernés» par l'arrêt de la production, du 27 au 31 octobre, «sauf Madrid, Sochaux et partiellement Sevelnord», une usine située dans le Nord, près de Valenciennes. Cependant, elle réfute l'interprétation faite par la CGT.
Cette décision s'inscrit dans le plan stratégique de retour à la profitabilité «Back in the Race», dont un des objectifs est de «réduire à la baisse la valeur des stocks de 1 milliard d'euros d'ici à 2016», selon un porte-parole. «La gestion rigoureuse des stocks contribue directement au redressement du Groupe», a-t-il précisé. La CGT dénonce par ailleurs «une utilisation complètement abusive» du chômage partiel imposé aux salariés de PSA, indemnisés en partie par les fonds publics.
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