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Libération

Déprime sociale après la suppression de l’écotaxe

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Routes. Christian Eckert s’est rendu lundi à Metz afin de rassurer les douaniers et salariés d’Ecomouv.
Les élus ont évoqué une taxe sur les poids lourds. (Photo Pascal Pavani. AFP)
publié le 27 octobre 2014 à 20h16

Dans le cadre du feuilleton «écotaxe», Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du Budget, s’est rendu lundi matin à Metz. C’est en effet dans cette préfecture de Moselle que sont basés les services douaniers, ainsi que le centre opérationnel de la société privée Ecomouv, chargés de collecter cette taxe sur les poids lourds.

Après l'annonce, le 9 octobre, de sa suspension sine die par Ségolène Royal, l'élu meurthe-et-mosellan souhaitait sans doute remonter le moral de ses troupes, 130 douaniers assez désorientés. «Les agents ont été baladés pendant des mois, l'écotaxe a été suspendue, puis transformée en taxe poids lourds, pour être au final supprimée. Ils sont écœurés et attendent de voir la suite», explique Pascal Martin, de la CFDT des douanes Lorraine.

Amertume. Sur place, dans les bâtiments du service des douanes proche du centre Pompidou, l'ambiance n'était pas celle des grands jours, malgré l'aréopage préfectoral et d'élus locaux. Eckert s'est adressé au personnel des douanes. «"Je gère le dossier" leur a-t-il dit», poursuit Martin, qui a lu un communiqué plein d'amertume pour la CFDT : «Notre premier devoir d'expression pour représenter fidèlement le ressenti des agents, c'est donc de condamner la légèreté et l'impudeur avec lesquelles l'Etat a capitulé sans condition devant les menaces d'une corporation.»

Les 130 douaniers initialement prévus pour l'écotaxe pensaient exercer leur mission pendan