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Libération

Prison avec sursis pour les opposants aux «1 000 vaches»

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Justice. Des milliers de sympathisants ont soutenu neuf membres de la Confédération paysanne jugés pour dégradations sur la «ferme-usine».
Des membres de la Confédération paysanne, devant le palais de justice, mardi à Amiens. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 28 octobre 2014 à 21h16

Ils se présentaient comme des «lanceurs d'alerte» face à l'inaction des pouvoirs publics. Les neuf militants de la Confédération paysanne, accusés, entre autres, de dégradations sur le site de la ferme des 1 000 vaches, dans la Somme, ont été reconnus coupables, mardi, par le tribunal correctionnel d'Amiens. La justice a condamné mardi six d'entre eux à des peines d'emprisonnement intégralement assorties de sursis, allant de deux à cinq mois. Certains devront aussi payer des amendes.

Un jugement très lourd, selon Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat agricole, qui écope de la peine la plus corsée : «Un tribunal autiste a acté que l'action syndicale n'était pas légitime. La justice est à la botte de Ramery [l'entrepreneur à l'initiative de cette étable géante, ndlr], mais on ne regrette rien. On va continuer à interpeller au plus haut niveau de l'Etat.»

Gigantisme. La bataille de la médiatisation, en revanche, n'est pas forcément perdue pour la Confédération paysanne, qui avait décidé de profiter de ce rendez-vous judiciaire pour faire le procès de «l'industrialisation de l'agriculture». Toute la journée, plusieurs milliers de personnes, venues de toute la France, ont participé à un rassemblement militant devant le palais de justice d'Amiens. Le nom de Rémi Fraisse, tué ce week-end près du barrage de Sivens (lire page 2 à 5), est sur toutes les lèvres. «Testet : l'Etat tue ! Rémi est mort