L'écotaxe n'est plus. Près d'un an après le mouvement de révolte des Bonnets rouges en Bretagne, et après moult rebondissements, la taxe poids lourds est définitivement enterrée : le ministre des Transports, Alain Vidalies, a annoncé, jeudi, la décision prise par le gouvernement de dénoncer le partenariat entre l'Etat et la société privée Ecomouv, chargée de collecter la taxe. Avec, comme raison évoquée dans la future lettre de résiliation, des «doutes» sur «la validité du contrat initial, au regard des exigences constitutionnelles qui s'imposent à l'Etat lorsqu'il confie à des personnes privées la gestion de certaines activités», a précisé le ministre. Une façon de se garder la possibilité d'attaquer le contrat, si la voie de la négociation est abandonnée, afin de réduire au maximum la facture.
«Le contrat a été jugé légal par la commission sénatoriale, et a été visé par le Conseil d'Etat, je ne vois pas bien comment ils vont faire pour le casser sur le plan constitutionnel», glisse-t-on dans l'entourage de la direction d'Ecomouv, qui précise, par ailleurs, n'avoir toujours rien reçu de la part du gouvernement. «On a appris la dénonciation par la presse, comme tout dans ce dossier depuis le début.»
Ardoise. La clôture de ce feuilleton devrait effectivement coûter cher au contribuable. Entre les «loyers» dus pour 2014 (173 millions d'euros), les frais réels d'exploitation (30 millions supplémentaires) et