Menu
Libération

La diète de dollars bien digérée

Article réservé aux abonnés
Finance. Les Bourses n’ont pas bronché suite à la décision de la Réserve fédérale américaine de ne plus arroser les marchés de billets verts.
Des billets d'euros et de dollars. (Photo Ernesto Benavides. AFP)
publié le 30 octobre 2014 à 19h56

Tout se passe comme prévu. Du moins pour l’instant. La fin du cycle monétaire expansionniste décidé, mercredi, par la Réserve fédérale américaine, n’aura pas provoqué la moindre panique sur les marchés financiers.

Dès 2009, et pour éviter un effondrement de l’économie américaine, la banque centrale des Etats-Unis (la Fed) avait lancé une politique d’assouplissement monétaire, arrosant les marchés de dollars par le biais de rachat d’actifs financiers détenus par les banques et autres institutions financières américaines. En moins de six ans, ces actifs accumulés au bilan de la Fed sont ainsi passés de 850 milliards de dollars à 4 500 milliards de dollars. Un niveau jamais observé dans l’histoire des Etats-Unis. De quoi contribuer à une baisse des taux d’intérêt, à une hausse des indices boursiers avec, en prime, croissance et baisse du chômage. Janet Yellen, la patronne de Fed qui sait combien les marchés financiers sont fébriles, a prévenu qu’elle conserverait ces 4 500 milliards de titres jusqu’à la fin de la décennie. Pas question, donc, de revenir à un bilan conforme aux moyennes historiques. L’atterrissage en douceur s’impose plus que jamais.

Reste à préparer le coup d'après : celui d'une hausse des taux d'intérêt proches de zéro depuis 2008. La vigueur de la croissance américaine donne raison à la Fed. La progression du produit intérieur en rythme annuel (3,5%) a surpris les analystes qui tablaient sur 3%. De quoi relancer l'inflation et, donc, justifier une remontée des