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Récit

Vingt ans après, l’ascension de Notat à la CFDT fait encore jaser

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A l’occasion des 50 ans du syndicat, des anciens de la confédération dénoncent les conditions de l’élection de la secrétaire générale en 1995.
Nicole Notat, en octobre 2012. (Photo Laurent Troude)
publié le 30 octobre 2014 à 20h51

C'est de l'histoire ancienne. De celles qui ont laissé des kystes et ressurgissent parfois. Parce qu'un nœud n'a pas été défait ou que l'amertume pèse encore chez certains. Alors que la CFDT va fêter la semaine prochaine le cinquantième anniversaire de sa création en novembre 1964, après la rupture avec la CFTC, un opuscule revient sur un épisode compliqué de l'organisation syndicale : la CFDT cinquante ans après, des cahiers de l'Histoire en débat, lieu de réflexion créé par d'anciens et parfois éminents acteurs de l'organisation comme Albert Détraz, Joël Le Coq ou Pierre Héritier.

«Le temps est venu de faire la vérité et de regarder en face une histoire qui date de vingt ans», écrivent les trois auteurs de la partie intitulée «la CFDT à l'épreuve de la démocratie : le congrès de Montpellier en 1995». Cette phrase solennelle laisse entendre qu'un long black-out a recouvert des événements controversés. Leurs protagonistes semblant se réveiller soudainement. L'âge, le désir d'éclaircissements, le ressentiment ou l'idée qu'ils se font tout bonnement de la CFDT guident peut-être les auteurs de ce coming-out, basé sur des récits de témoins de l'époque.

Charnière. Quand s'ouvre le congrès de Montpellier le 21 mars 1995, l'organisation venait de traverser une sévère crise qui avait vu Jean Kaspar évincé au profit de Nicole Notat en 1992, quelques mois seulement après son renouvellement. C'est un moment charnière où une oppositi