Chez Air France comme chez sa petite sœur, la low-cost Transavia, la plaie laissée par le récent conflit avec les pilotes est encore à vif. Entre les mécaniciens au sol, les hôtesses et stewards, ou encore les pilotes de Transavia et les «seigneurs» d’Air France, les quatorze jours de grève massive ont laissé des traces. Tout particulièrement au sein de Transavia, dont le développement est entre les mains des navigants de la compagnie nationale et de leurs syndicats, dont le puissant Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
Depuis le 28 septembre, les vols ont repris. Sans que les pilotes d'Air France aient gagné. Ils réclamaient un contrat de travail unique ; celui - avantageux - d'Air France pour tous les pilotes opérant sur les avions (au-delà de 110 places) du groupe Air France-KLM, dont Transavia France ou encore Hop ! (Régional, Brit Air, Airlinair). Mais la direction n'a pas cédé : les pilotes volontaires pour passer chez Transavia basculeront sur le régime horaire et de rémunération en vigueur dans la compagnie, tout en conservant leur contrat Air France. «On ne fait pas une compagnie low-cost avec un pilotage au coût d'Air France», a martelé tout au long du conflit Alexandre de Juniac, le PDG du holding Air France-KLM.
Il reste à faire accepter aux pilotes les nouvelles règles du jeu. Et cette ultime étape s’avère plus difficile que prévu. Un référendum doit se tenir d’ici à la mi-novembre. La compagnie low-cost créée en 2007 (avec 14 avions en propre s