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L’économie sociale attend son tour sur l’investissement

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EcoFuturdossier
Le «social business» fait des émules, en France et ailleurs. Jusqu’à vendredi, «Libération» participe au débat. Ce soir, un entrepreneuriat social, solidaire et prometteur.
publié le 3 novembre 2014 à 18h36

Nicolas Hazard ne décolère pas : «Quand l'entrepreneur social sera-t-il aussi chouchouté que le créateur high-tech ?» Et le jeune président du Comptoir de l'innovation, une filiale du groupe SOS spécialisée dans l'investissement dans les jeunes pousses de l'économie sociale et solidaire (ESS), d'égrener : «Incubateurs, pépinières, prêts de la Banque publique d'investissement [BPI], "business angels" et fonds d'investissements dédiés… dans la technologie, les créateurs bénéficient de tout un écosystème favorable, totalement inexistant dans l'entrepreneuriat social.» De l'avis général, le «social business» a pourtant un avenir florissant : «Entre les besoins sociaux qui explosent, la population qui vieillit et les possibilités d'innovation sociale ouvertes par les nouvelles technologies, les perspectives de croissance sont certaines», estime ainsi Jacques Dasnoy, délégué général du Mouves, le mouvement des entrepreneurs sociaux.

Maturation. Mais passer des opportunités aux projets viables n'a rien d'évident. L'entrepreneur social a, comme tout entrepreneur, besoin d'un accompagnement, d'aide à la maturation de son projet, mais aussi de mentors et de mise en réseau. «Lorsque nous avons lancé le programme "Entreprendre autrement" en 2005, l'entrepreneur social était un objet curieux, voire dangereux», sourit Philippe Garcin, responsable de ce projet au réseau Entreprendre, spécialisé dans l'aide à la créati