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Récit

La «taxe Chirac» bientôt sortie des aéroports ?

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Un rapport du patron des députés PS plaide pour l’arrêt de taxation des billets d’avion, qui finance des programmes de santé.
Le rapport propose d'adosser la taxe non plus au secteur aérien mais à celui de la grande distribution. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 3 novembre 2014 à 20h06

La «taxe Chirac» sur les billets d'avion bientôt morte et enterrée ? C'est ce que Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis et président du groupe PS à l'Assemblée nationale, propose dans un rapport sur la compétitivité du transport aérien français, remis lundi soir à Manuel Valls. «On a des compagnies nationales qui ont des fers aux pieds avec des taux et des prélèvements qu'aucune autre compagnie internationale n'a», confie Le Roux. Qui estime que le secteur du transport aérien «hypercompétitif, ne peut plus supporter un tel boulet».

Lancée en 2006 à l'initiative de la France (mais aussi du Brésil, du Chili, de la Norvège et du Royaume-Uni), la taxe sur les billets d'avion prélève entre 1,13 et 4,51 euros sur les billets d'avion classiques (dix fois plus sur les billets en classe affaires). Air France-KLM - dont le PDG d'alors, Jean-Cyril Spinetta, assurait que cet impôt n'était «pas une menace susceptible de remettre en cause notre discours volontariste» tout en multipliant le lobbying contre son existence - assure qu'elle verse 70 millions par an. D'autant plus que la taxe a été revalorisée de 12,7% cette année, jure le groupe. Depuis sa création, «les contributions de solidarité des passagers» ont permis aux compagnies aériennes de collecter plus d'un milliard d'euros. Et la France a versé plus de 7