Ségolène Royal a tenté de chercher mardi un compromis sur le projet controversé du barrage de Sivens (Tarn), en réunissant pendant deux heures les acteurs concernés : environnementalistes, agriculteurs, élus locaux. «Il y aura une solution, un ouvrage sera fait», a déclaré la ministre de l'Ecologie à l'issue de la rencontre (appelant aussi à l'évacuation du site). Soit un redimensionnement du projet actuel, soit «un ouvrage alternatif plus en aval». L'idée étant de trouver cette solution «d'ici la fin de l'année».
Ensuite un choix sera fait «pour que les travaux puissent reprendre». Bref, un abandon du barrage n'est pas à l'ordre du jour. Mais nul doute qu'écologistes et zadistes continueront à le réclamer. Car ce serait encore possible, du moins techniquement. Politiquement, c'est autre chose…
Serait-il possible de réparer les dégâts provoqués ?
«Oui, mais cela va demander un peu d'ingéniosité et de moyens, explique l'écologue Jacques Thomas, directeur du bureau d'études Scop Sagne, basé près de Toulouse. Pour l'essentiel de la surface dégradée, c'est tout à fait réalisable car le sol n'a pas été décapé, il n'a fait l'objet que d'un gros broyage de surface, il reste une sorte de paillage. Donc ça, ce n'est pas irrémédiable, car l'eau est là, dans le sol et la végétation propre aux zones hum