La Chine, qui est depuis huit ans le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, refusait jusqu'alors de s'imposer un «pic» d'émissions de gaz à effet de serre. Certes, Pékin acquiesçait pour émettre moins de polluants responsables de la hausse des températures, mais uniquement de manière proportionnelle à la croissance économique du pays. Une position qui rendait compliquée, voire impossible, la conclusion d'un nouvel accord mondial sur le changement climatique, qui doit être finalisé l'an prochain à Paris. Le président chinois, Xi Jinping, a toutefois fait un pas dans la bonne direction, en annonçant mercredi, avec le président américain, Barack Obama, en visite d'Etat à Pékin, que la Chine se fixait désormais un pic d'émissions «autour de 2030», avec «l'intention d'y arriver plus tôt».
De son côté, Obama a annoncé que les Etats-Unis s'engageaient à réduire leurs émissions de 26% à 28% d'ici à 2025, par rapport à 2005 (Washington programmait jusqu'alors une diminution de 17% d'ici à 2020). Et a qualifié d'«historique» cet accord conjoint. Pour la responsable du climat de l'ONU Christiana Figueres, c'est «un élan positif qui ouvre la porte aux contributions d'autres économies importantes [à la conférence de Paris, ndlr], notamment celles de toutes les autres nations industrialisées».
«Fardeau». Mais il n'est pas du tout certain que le Congrès américain vote et ratifie cet engagement pris par Oba