Le FMI s'est dit prêt jeudi à étudier un allègement de dette pour les pays touchés par Ebola comme l'ont suggéré les Etats-Unis, et s'est montré plus alarmiste sur l'impact économique de l'épidémie en Afrique. «C'est actuellement en discussion», a affirmé le porte-parole du Fonds monétaire international, William Murray, interrogé sur un éventuel allègement de dette.
Le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, a appelé mercredi l'institution à effacer 100 millions de dollars (80 milliards d'euros) de dette au profit des trois pays les plus touchés par Ebola (Guinée, Liberia, Sierra Leone) sur les quelque 500 millions qu'ils doivent au Fonds. Le porte-parole du FMI s'est refusé à préciser tout montant et a rappelé que le conseil d'administration, qui représente ses 188 Etats membres, sera «impliqué» dans la décision finale.
William Murray a toutefois laissé entendre que des annonces pourraient être faites par la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, au sommet des chefs d'Etat du G20 samedi et dimanche à Brisbane, en Australie. C'est «un forum où ces discussions de haut niveau se tiennent», a-t-il affirmé. Selon le porte-parole, le FMI va par ailleurs réviser ses prévisions de croissance pour les trois pays touchés après avoir notamment constaté une «poussée» de l'épidémie dans des villes jusque-là épargnées.