La défense de Jérôme Kerviel va tenter jeudi, une dernière fois, de convaincre la justice de la nécessité de diligenter une nouvelle expertise des pertes subies par la Société générale début 2008, espérant faire surgir une autre vérité. «Il n'y a pas de perte», avait soutenu l'ancien trader le 10 juin devant la cour d'appel de Versailles, la quatrième juridiction à examiner l'affaire depuis 2010, contestant le chiffre de 4,91 milliards d'euros avancé par son ancien employeur.
Pour le prouver, Jérôme Kerviel, actuellement sous bracelet électronique après sa condamnation à cinq ans de prison dont trois ferme, va de nouveau demander jeudi que la cour ordonne une expertise indépendante de cette perte, ce qui lui a déjà été refusé trois fois par la justice. Pour lui, il faut un autre calcul que l'officiel, même si celui-ci a été validé par les commissaires aux comptes, l'Inspection générale des finances et la Commission bancaire (aujourd'hui l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Car tout n'a été jusqu'ici appuyé que sur des éléments fournis, à discrétion, par la Société Générale, plaide sa défense.
La banque a toujours soutenu qu'après avoir découvert en janvier 2008 que son trader l'avait exposée à hauteur de 50 milliards d'euros, elle avait missionné un autre trader, Maxime Kahn, pour l'en sortir. I