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Analyse

L’Australie, terre d’écueils du G20

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Le très libéral Premier ministre, Tony Abbott, souhaite mettre en avant la relance de la croissance lors du sommet, mais rechigne à aborder l’écologie et la régulation financière.
Manifestation pour sensibiliser le Premier ministre au réchauffement climatique, près de Sydney, jeudi. (Photo Tim Cole. AP)
publié le 13 novembre 2014 à 19h26

Si, même à l'Elysée, on qualifie d'«exploit» l'inscription d'«un paragraphe» sur le climat à l'agenda du G20 qui s'ouvre ce samedi à Brisbane, c'est dire la difficulté de porter aujourd'hui le sujet du réchauffement climatique dans les discussions internationales. «C'est déjà une victoire», claironne-t-on sans ironie dans l'entourage de François Hollande.

Deux semaines avant la conférence climatique de Lima au Pérou et surtout un an avant celle de Paris (COP 21), où le chef de l'Etat rêve d'un accord planétaire historique, ne rien entendre sur ce sujet de la part du Groupe des 20 (19 pays plus l'Union européenne) «aurait été un mauvais message», dit-on à l'Elysée. Certes, sur ce coup-là, la France n'est pas aidée. Cette année, le G20 se déroule en Australie, sous la présidence d'un Premier ministre libéral, Tony Abbott, qui a fait une partie de sa campagne en 2013 sur la suppression de la taxe carbone. Son pays était déjà loin d'être un exemple question émissions de gaz à effet de serre. Les négociateurs français lui ont donc arraché l'organisation d'une table ronde «Energie-Climat», reléguée en fin de G20, dimanche. «Si nous commençons à avoir une réflexion sur le financement de la transition énergétique et la question des compensations entre Etats, ce sera déjà un début. Mais c'est pas gagné», prévient-on dans l'équipe de Hollande.

«Conversation». La présidence australienne du G20 est davantag